La fragilité du monde et du tissu humain mise en évidence avec la COVID 19 réveille les consciences des français…

Opinion Way pour les Echos et NEUFLIZE OBC nous informe fin octobre 2020 que 65% des personnes estiment que les épargnants peuvent par leurs investissements se mettre au service de la préservation de l’environnement : « les épargnants n’ont pas tous pour objectif de sauver le monde avec leur argent, mais ils estiment désormais pouvoir agir sur le cours des choses » souligne le sociologue Ronan Chastellier qui va jusqu’à évoquer l’émergence « d’un nouvel idéalisme de l’épargnant » !

Selon le sociologue, le déclencheur serait le bouleversement environnemental couplé au fait que « les Français ont dorénavant un droit de regard sur l’affectation et l’utilité de leurs fonds, alors que ce sujet était jusqu’alors réservé aux spécialistes et aux financiers ».

En revanche, on constate que pour l’autre moitié des français, il semble ne pas y avoir de compatibilité entre ces deux variables…Néanmoins pour les jeunes générations, l’adhésion est plus positive qu’on ne le pense avec 57 % des 15/24 ans et 60% des 25/34 ans qui ne voient plus d’opposition entre rentabilité financière et préservation environnementale. Donc work in progress !

Enfin, 70 % des sondés jugent la préservation de l’environnement comme un critère à part entière à intégrer pour les produits financiers à long terme : «la question du long terme implique par essence de s’intéresser à la préservation de l’écosystème » note le sociologue observant que « ce type d’investissements oblige à se projeter, à aller au-delà des visions strictement opportunistes et à penser à l’échelle d’un temps plus vaste ».

Néanmoins, un frein ralentit nettement cette dynamique : les français pensent que leur banquier n’a pas le réflexe de proposer des produits financiers compatibles avec le développement durable. Et presque tous les sondés certifient qu’on ne leur a pas soumis l’idée de produits prenant en compte les critères environnementaux et sociaux…

Donc les banques à vos marques ?  car si le désir de finance verte reste un idéal, le secteur bancaire risque de voir son image se dégrader davantage…n’ayant déjà bonne presse auprès des consommateurs lambdas !